Journée Mondiale contre le cancer du sein

À l'occasion de la Journée Mondiale contre le Cancer du Sein, Dreadlocks TV s'engage au côté des femmes en lançant un message à destination des hommes trop souvent absents auprès de celles qui comptent portant tant pour eux. Que ce soit en matière de prévention, d'accompagnement ou de soins, le cancer du sein reste un combat purement féminin alors que le soutien concerne beaucoup de pères, conjoints, frères, fils, neveux et amis. 

On dit souvent que ce soucier de la santé des siens, c'est leur démontrer la profonde affection qu'on leur porte. Il reste pourtant des domaines qui demeurent dans le silence même entre proches . En effet, une sorte de cloisonnement gêné des sujets de discussion médicaux en fonction que l'on soit homme ou femme vient souvent fissurer une complicité ou une ordinaire liberté de paroles. Et ce, surtout lorsque cela concerne les parties sexuées du corps, comme une pudeur à évoquer ensemble ce qui peut faire mal du côté des organes reproducteurs. 
Et pourtant, s'agissant du cancer du sein, on peut dire sans trop de craintes qu'il s'agit du cancer qu'on connait et qui se soigne le mieux. 

Avec environ 61 214 nouveaux cas en 2023 et plus de 900 000 personnes atteintes en France, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins, notamment en France où il représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Il fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé afin d’être détecté précocement et d’en réduire la mortalité. Un diagnostic précoce constitue le meilleur moyen d'agir contre le cancer du sein.

Face à ce risque, ou ce combat, la présence des hommes peut s'avérer être un soutien crucial tant dans la prévention que dans la lutte, sans oublier la reconstruction. 

Ce soutien peut se matérialiser de plusieurs manières de la prévention, à l'accompagnement aux tests de dépistage, dans le suivi des traitements ou la considération. Cela passe dans un premier temps par comprendre que ce n'est pas contagieux. Cette première affirmation peut paraître narquoise mais il n'en est rien. Il est en effet important de pouvoir verbaliser librement autour de cancer du sein, qu'on y connaisse rien ou qu'on en ait peur. 

Par le simple fait de pouvoir l'évoquer, on retire une chappe de plomb trop souvent portée par les seules femmes de la maison. On sort du cliché entendu : "c'est ton problème, c'est un truc de femmes" pour prendre ensemble, et à bras le corps, un souci pouvant lourdement affecter le foyer pour longtemps.     

Le cancer du sein peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par mammographie. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. L’incidence de ce cancer est par conséquent influencée par l’évolution des pratiques de dépistage.

  • Parmi les facteurs de risque connus du cancer du sein, des facteurs modifiables ayant trait au mode de vie ont été identifiés, notamment la consommation d’alcool et le tabagisme

Dans ce contexte, les enjeux de Santé publique France sont :

  • - de participer à la surveillance épidémiologique du cancer du sein ;
  • - d’évaluer la performance du programme national de dépistage organisé du cancer du sein ;
  • - d’évaluer l’impact du dépistage sur la mortalité et la morbidité du cancer du sein ;
  • - de promouvoir la lutte contre les facteurs de risque évitables ;

Différents facteurs de risque identifiés 

Les principaux facteurs de risque connus du cancer du sein sont : 

  • - l’âge
  • - la prédisposition génétique
  • - un antécédent personnel de pathologie mammaire
  • - un antécédent personnel d’irradiation thoracique médicale à forte dose.  

D’autres facteurs de risque sont suspectés dépendant des expositions hormonales endogènes (âge à la puberté, nombre d’enfants, âge à la première grossesse, allaitement, surpoids/obésité et exogènes (traitement hormonal de la ménopause). 

  • De plus en plus d’études incriminent la consommation d’alcool et le tabagisme 
  • en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 15,1 % des cancers du sein chez les femmes de plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool et 4,4 % au tabagisme [Circ 2018]. Selon cette même étude, 10,6 % des cancers du sein post-ménopausiques (femmes de plus de 50 ans) étaient attribuables au surpoids et à l’obésité. 

Un dépistage organisé

Depuis 2004, la généralisation à l’échelle nationale du dépistage organisé du cancer du sein s’appuie sur un programme national de dépistage organisé qui repose actuellement sur un examen clinique des seins et une mammographie réalisés tous les deux ans chez les femmes de 50 à 74 ans ne présentant ni symptômes, ni facteur de risque particulier.  

Jusqu’en 2018, le programme de dépistage organisé du cancer du sein était coordonné au niveau départemental par une structure de gestion. Depuis le 1er janvier 2019, le programme est coordonné au niveau régional par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) qui s’appuient sur les structures de gestion de leurs départements.

Peu d’hétérogénéité géographique

Au sein de la France, les disparités régionales et départementales d’incidence du cancer du sein sont peu marquées alors que les disparités de mortalité sont plus prononcées.  

Pour terminer, messieurs, s'il vous plait, si vous vous souciez réellement de la santé de vos proches, ne laissez pas vos filles, vos femmes, vos, mères, vos soeurs, vos tantes, vos grand-mères, vos amies, lutter seules contre le cancer du sein. Accompagnez-les (poussez les même) au dépistage, demandez-leur régulièrement si tout va bien, s'il n'y a pas de signes inquiétants. Si vous êtes proche de battantes suivent un traitement, ne vous effacez pas dès que le sujet est abordé; au contraire participez à la conversation, posez des questions, si c'est trop impudique ou délicat pour elles d'en parler avec vous, elles sauront vous le faire comprendre mais c'est un sujet bien trop important pour être tû. Idem pour celles qui ont subi une ablation, (avec ou sans reconstruction mammaire), votre attitude ou vos paroles doivent continuer à tendre vers la considération de leur être à part entière, et ne pas les stigmatiser de manière à leur faire ressentir une diminution de leur féminité. Il en va de leur santé mentale, et rien n'est pire que de voir le rejet, la déconsidération, le dénigrement dans les yeux de ceux qu'on aime. Fût un temps on pouvait encore invoquer l'ignorance ou l'incompréhension, mais avec les moyens d'information à notre disposition aujourd'hui, c'est plus compliqué. Un seul mot : unité



Selyne H.


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